Amina Coulibaly est l’Economiste principal de la Banque Mondiale en charge du Cameroun depuis Août 2020. Avant de rejoindre la Banque mondiale, Amina Coulibaly a été l’économiste résidente du FMI en Côte d’Ivoire pendant 5 ans : seule femme à ce poste en ce jour. En 2015, Amina Coulibaly fait partie des douze IvoIriens sélectionnés pour représenter la Côte d’Ivoire au Mandela Washington 2015. En Mars 2016, elle se hisse au rang de leadership mondial et reçoit le prix « Young Leader for Tomorrow » de la prestigieuse Fondation Crans Montana. Elle participe au développement du Leadership féminin à travers plusieurs programmes de Mentorat. Amina croit que le développement de l’Afrique passera par plus d’égalité en matière de genre car l’Afrique perd plus de la moitié du potentiel productif de sa force de travail. Aujourd’hui nous la recevons. Suivez cette interview.

1. Bonjour AMINA COULIBALY ! Comment allez-vous ?
Je me porte très bien par la grâce de Dieu
2. Soyez la bienvenue chez CorineMaez.com ! Nous avons hâte de débuter l’interview. Mais avant pouvez-vous vous présenter à notre lectorat ?
Je suis ravie de l’opportunité que Corinemaez.com m’offre. À l’Etat Civil, je suis Coulibaly Amina, mariée et mère de deux magnifiques filles Nour et Kahira. Je suis actuellement l’Économiste principal pour la Banque Mondiale au Cameroun.
3. Quelle a été la motivation qui vous a dirigé vers l’économie ?
Pour tout vous dire, mon rêve était d’être médecin depuis toute petite jusqu’en classe de Terminale où mon père décide de m’inscrire en sciences économiques pour être économiste comme notre Président Alassane Ouattara. Au premier cours de macroéconomie, j’ai su que j’étais faite pour ça.
4. En 2015 vous avez participé au YALI MANDELA WASHINGTON qu’avez vous appris ? Comment a été l’expérience ?
Le YALI fait partie de ces programmes qui changent notre vision de la vie. Ce programme n’a complètement changé à tous les niveaux. J’ai appris énormément des autres jeunes Leaders, je m’y suis fait des amis, frères et sœurs pour la vie. Je crois que ce programme m’a permis de comprendre même si je savais déjà que je peux réussir tout ce que je veux.
5. D’abord le FMI, ensuite la Banque Mondiale. Félicitations ! Un parcours inspirant et rempli de défis. En tant qu’employée ( ou ex) de ces institutions, quels sont vos challenges au quotidien ?
Merci c’est gentil, je dirai que le challenge quotidien c’est d’apporter une réponse et proposer des solutions pour maintenir la stabilité macroéconomique des pays afin qu’ils puissent mettre en place le cadre adéquat pour la création d’emplois. Les problèmes peuvent être divers et entremêlés alors il faut trouver le starting-point.
6. Qu’est est la vision ou l’impact que vous souhaitez graver via votre fonction d’économiste ?
Pour ma part, je crois fondamentalement que chaque recommandation devrait prendre en compte le contexte du pays. Je voudrais pouvoir regarder en arrière et dire que j’ai contribué à l’envol d’un pays et à résoudre certains problèmes structurels.
7. Comment arrivez-vous à combiner votre vie professionnelle et votre vie privée ?
Rires, ce n’est pas facile et je puis vous dire qu’il y a un coût. J’essaie avec le soutien sans faille de ma famille de jongler entre vie professionnelle et familiale même si je tends parfois à trop mettre le boulot en premier. Depuis un moment, j’essaie d’avoir l’équilibre qui n’est pas facile. Je me cherche encore (rires).
8. En tant que femme comment arrivez-vous à vous imposer dans ce milieu hautement masculin ?
C’est vrai que mon milieu est plus masculin, parfois je me retrouve être la seule femme dans la salle. Ça fait plaisir et cela impose aussi le respect. Je pense que le plus important c’est de montrer qu’on est pas la femme mais l’économiste, montrer qu’on est compétent et qu’on apporte des solutions. Le reste se fait au fur et à mesure que les relations deviennent des relations de confiance. Notre crédibilité et notre compétence sont essentielles.
9. Que nous réserve AMINA COULIBALY pour demain ?
A court terme, je pense qu’il me faut soutenir ma thèse de Doctorat. Je pense aussi faire un MBA dont j’ai commencé les préparatifs. Dans 5 ans, je me vois soit servir le pays soit être à un poste de management dans mon institution. InchAllah!
10. Merci pour cet échange qui nous apprend énormément. Voulez vous s’il vous plaît laissez un dernier mot aux femmes qui nous lisent ?
Je dirai juste trois mots Travail-discipline-foi. Avec un travail acharné, une discipline, et une foi inébranlable en ses rêves, on y arrive. Visons Haut en tant que femme.

C.N
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