
Economiste formée aux États-Unis, Ellen Johnson Sirleaf a été à la tête de l’Etat du Libéria pendant 12 ans. C’est la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un État surnommé « La dame de Fer ».
Ellen Johnson Sirleaf est née le 29 octobre 1938 à Monrovia (Liberia). Son père Jahmale Carney Johnson est américano-libérien. Diplomée du College of West Africa (Monrovia), une université méthodiste , il est avocat de profession.
Ellen grandit dans une famille aisée, au Liberia. En 1955, alors qu’elle n’a que 17 ans elle se marie à James Sirleaf, plus âgé qu’elle. Toutefois, il lui permet de poursuivre ses études aux États-Unis. Ils eurent 4 enfants. James Sirleaf est alcoolique et la menace, ainsi que ses enfants régulièrement. Il va même jusqu’à venir la gifler au ministère des Finances, où elle travaille, parce qu’elle rentre selon lui trop tard.
Après six ans de mariage, elle demande le divorce en 1961, après que son mari a pointé un pistolet sur elle en présence de son fils. Ils divorcèrent après 6 ans de mariage.

Poursuivant ses études en Amérique, Ellen obtient son baccalauréat en comptabilité au Madison Business College, à Madison (Wisconsin) en 1964. En 1970, elle reçoit un diplôme d’économie de l’université du Colorado et d’un master en administration publique de l’université Harvard en 1971. Elle est membre de la sororité afro-américaine Alpha Kappa Alpha, la première sororité créée en 1908.
De retour au Liberia, Elle devient secrétaire d’État aux Finances entre 1972 et 1978 puis ministre des Finances entre 1979 et 1980. En 1980, elle échappe à la mort lors du coup d’Etat de Samuel Doe dans lequel le président en exercice William Richard Tolbert et la plupart de ses ministres ont été assassinés. Suite à cela, craignant pour sa vie, Ellen Johnson part en exile.
De retour au pays, Elle décide de faire campagne contre le président Samuel Doe, mais fait face malheureusement à des menaces de morts. En 1985, pour son opposition au régime régime militaire du président Doe, elle est finalement condamnée à une peine de dix ans de prison. Elle sortira après un an et avec l’aide de son avocat, obtient une autorisation de quitter le pays, et part de nouveau en exil.

De retour au pays, Elle décide de faire campagne contre le président Samuel Doe, mais fait face malheureusement à des menaces de morts. En 1985, pour son opposition au régime régime militaire du président Doe, elle est finalement condamnée à une peine de dix ans de prison. Elle sortira après un an et avec l’aide de son avocat, elle obtient une autorisation de quitter le pays, et part de nouveau en exil.
De retour aux USA, la Dame de fer poursuivit sa carrière dans les Finances. Elle fut économiste pour la Banque mondiale pour lequel, elle a dirigé le PNUD africain (Programme des Nations unies pour le développement) et la Citibank.
De 1986 à 1992, elle fut vice-président et membre du comité de Direction de la banque Equateur, à Washington. Quant’ elle finit par revenir au pays, elle devient la dirigeante du Parti de l’unité en 1997. En octobre 2005, Ellen Johnson se présente à l’élection présidentielle du Liberia en face de l’ex footballeur international, George Weah.

Présidentille qu’elle remporte au deuxième tour avec 59,4 % des voix contre 40,6 % des suffrages pour son opposant. Seule femme parmi les 22 candidats à la présidence au premier tour des élections d’octobre, son élection devient un évènement historique pour ce pays en plein reconstruction après 14 ans de guerre civile.
« Nous avons brisé le plafond de verre. J’espère désormais que les femmes saisiront cette occasion pour participer activement aux affaires civiles et politiques », a déclaré Mme Johnson-Sirleaf au soir de sa victoire. Victoire qu’elle a dédié aux femmes victime de discrimination, les empêchant d’accéder aux plus hauts postes de direction.
La présidente Johnson gouverna au cours de ses 2 mandats sous l’égide du maintien de la paix (2005-2018) dont la stratégie devrait reposer sur quatre piliers. Notamment la sécurité, la primauté du droit et gouvernance, la relance économique et reconstruction des infrastructures. Elle place par ailleurs, la lutte contre la corruption comme l’une de ses priorités et bénéficie de ses contacts dans la finance internationale pour débloquer des prêts pour son pays.

Le 5 novembre 2007 Ellen Johnson a reçu du président des États-Unis George W. Bush la médaille présidentielle de la Liberté. 4 ans plus tard, le 7 octobre 2011, la dame de fer est récompensée du prix Nobel de la paix pour ses actions en faveur de la paix au Liberia. Elle a son actifs plusieurs décorations. En occurrence, Grand-croix de la Légion d’honneur, le 7 novembre 2012 par François Hollande, Collier de l’Ordre Pro Merito Melitensi (Malte), Commandeur de l’ordre de Mono (Togo) etc.
Commentaires