Stanley Omondi, un étudiant de l’université de Nairobi, a trouvé un moyen bien moins sophistiqué (et intrusif) pour tricher aux échecs. Du moins, c’est ce qu’il croyait.
En enfilant un niqab, ce voile intégral porté dans certaines traditions musulmanes, Omondi pensait pouvoir empocher, ni vu ni connu, la dotation du tournoi féminin du championnat d’échecs du Kenya (3400 euros pour la gagnante). Mais son entreprise a tourné court.
La scène est digne d’un mauvais sketch. Alerté par les résultats douteux et l’allure étrange d’une concurrente, l’arbitre en chef de la compétition prend l’initiative d’isoler la joueuse pour contrôler son identité. Et là, stupeur! La dénommée Awuor Millicent, jusqu’alors inconnue au bataillon, se révèle être un homme!

Certains avaient bien remarqué que cette joueuse, sous son camouflage, n’avait pas prononcé un mot depuis le début du tournoi. D’autres avaient tiqué sur sa démarche étrange, sa largeur d’épaules et ses Vans pas franchement taille fillette… Mais comment être sûr?

Il a fallu deux victoires d’affilée contre Gloria Jumba, ancienne championne du Kenya, et Ampaira Shakira, la numéro 1 ougandaise, pour que l’organisation se décide à intervenir. Car malgré un ELO estimé à 1500, soit le niveau d’un joueur moyen de club, avec lequel il n’avait aucune chance de briller dans le tournoi Open auquel participaient quelques Grands Maîtres, Omondi pouvait rivaliser avec les meilleures joueuses du tournoi féminin.
Via 👇 l’équipe https://www.lequipe.fr/Echecs/Actualites/Il-se-camoufle-sous-un-niqab-pour-disputer-un-tournoi-feminin/1391915
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