Madeleine Tchicaya, de son nom de jeune fille, Madeleine Yao Kacoubla est née le 28 avril 1930 à Zangué, à une dizaine kilomètres de Oumé et est morte le lundi 27 septembre 2021.
Formation Modifier
Alors que dans les années 1930, on mariait des filles de 15 ans à des adultes bien établis, son père préfère mettre sa fille unique sur les bancs de l’école. Ce faisant, son père était la risée de son entourage.
En 1961, après des études à Montpellier, alors qu’elle s’apprêtait à embrasser une carrière d’enseignante, elle tente et réussit brillamment le concours d’entrée à l’ENA de Côte d’Ivoire.
En 1965, elle sort major de la première promotion du cycle supérieur de l’ENA, option diplomatie. Elle est donc la première femme énarque de Côte d’Ivoire.
Carrière professionnelle Modifier
Madeleine Tchicaya se prédestinait à une carrière d’ambassadrice[2]. Toutefois, dans ces années 1960, les mentalités n’étaient pas encore prêtes pour qu’on nomme une femme à ce niveau de responsabilité. Ainsi, à son grand regret elle est affectée dans l’administration, d’abord au ministère des affaires étrangères, au poste de sous-directrice des affaires politiques et puis après, comme sous-directrice de la coopération internationale. A ce dernier poste, grâce à ces contacts avec les ambassades, elle a statué sur les dossiers d’attribution de bourses étrangères de plusieurs centaines de jeunes Ivoiriens[3].
De 1970 à 1975, elle rejoint le ministère du tourisme de Loua Diomandé, comme directrice des opérations de la promotion du tourisme.
Carrière politique Modifier
À la demande des habitants de son village, elle accepte de les représenter en tant que députée à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire durant la cinquième législature de 1976 à 1980, sous la bannière du parti unique, le PDCI. Mais elle s’y ennuie à mourir et décline la proposition du président Félix Houphouët-Boigny de rempiler pour un second mandat.
Alors qu’elle est candidate à la présidence de l’Association des femmes ivoiriennes (A.F.I), le président lui demande de se désister au profit de Hortense Aka-Anghui
Entrepreneuriat Modifier
Ne voulant plus travailler dans l’administration, Madeleine Tchicaya propose ses services auprès de plusieurs entreprises de la place. C’est finalement chez JAG (Jean Abile Gal) qu’elle trouve les propositions les plus intéressantes. Elle rentre dans cette entreprise et y termine sa carrière professionnelle[3].
Vie privée Modifier
Madeleine Tchicaya a été mariée à Roger Félix Tchicaya (1940 – 2018), ex-chancelier des Affaires étrangères et ex-chef de Cabinet au ministère chargé des relations avec l’Assemblée nationale. Ce dernier est inhumé au cimetière de Williamsville.
Roger est le neveu de Jean-Félix Tchicaya, premier parlementaire congolais et cofondateur avec Félix Houphouët-Boigny, du Rassemblement démocratique africain, qui l’a recueilli à la suite du décès de son père.

Source WIKIPEDIA
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