Depuis samedi midi, des milliers d’internautes témoignent avec le hashtag #MeTooInceste sur Twitter .

Ainsi donc, 3ans après #meetoo, des victimes parlent encore, mais cette fois le crime est là où l’on est sensé être protégé, par des membres de notre cercle familial: parents, frères, cousins, oncles, grands parents….
Non, le viol n’est pas uniquement le fait d’un inconnu taxé de fou, de malade pervers etc….
Insidieusement, des vies sont détruites, des destinées sont compromises par des personnes qu’on aime, qui nous marquent dans “notre chair et dans notre âme”.
Dans la majorité des cas les viols sont commis au sein du foyer.
Une enquête a révélé que l’un des constats les plus édifiants relève du lieu où se déroulent les faits et de l’identité de l’agresseur. L’étude montre que près de la moitié des viols et agressions sexuelles ont lieu dans un cadre familial.
Par ailleurs, 29% des viols sont commis par un membre de la famille proche de l’enfant, la plupart du temps au domicile des parents (pour 57% des cas).
L’agresseur n’est inconnu de la victime que dans seulement 13% des agressions et viols. L’enquête pointe également du doigt les graves conséquences des viols et agressions sexuelles sur les personnes les ayant subi durant l’enfance.
Pas moins de 77% des victimes disent être encore aujourd’hui impactées par ces actes.
Quatre personnes sur 10 affirment par ailleurs avoir ensuite subi des épisodes amnésiques, et un tiers d’entre elles estiment que ces derniers ont duré plus de 20 ans.
Autre constat édifiant: près d’une victime sur deux avoue avoir fait une tentative de suicide liée à ces violences sexuelles subies étant enfants. Par ailleurs, 52% des répondants présentent des troubles alimentaires et 36% disent avoir des conduites addictives (drogues, alcool…).
Enfin, 55% affirment avoir souffert de dépression.
Osons lever la voix pour dénoncer les agresseurs et prendre en charge les victimes.
Au- delà des conséquences sur les adultes ayant été agressés sexuellement ou violés durant leur enfance, l’enquête souligne le manque de prise en charge des victimes, qui, en moyenne, ont parlé de leur agression plus de 12 ans après les faits (14 ans juste pour les victimes de viols).
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