
Auteure des tubes « Pata pata » ou encore « Malaika », Uzenzile Makeba, n’était pas seulement chanteuse. Miriam Makeba, née le 4 mars 1932 à Johannesbourg en Afrique du Sud et décédée le 9 novembre 2008 à Castel Volturno en Italie, est une chanteuse d’ethno-jazz et une militante politique sud-africaine, naturalisée guinéenne dans les années 1960, puis algérienne en 1972.
Son combat la poussera à l’exil. Elle sera même déchue de sa nationalité. Les États-Unis l’accueilleront un temps, mais son rapprochement avec les Black Panthers la poussera à s’installer en Guinée. Malgré toutes ces contraintes, elle n’arrêtera pas de s’exprimer en musique contre les injustices dont les Noirs sont victimes en Afrique comme aux Etats-Unis.

En 1948, les nationalistes afrikaners gagnent les élections et mettent en place le régime de l’apartheid. Makeba épouse James Kubay en 1950. À 17 ans, elle accouche de sa fille Bongi et est diagnostiquée d’un cancer du sein, que sa mère traite de manière non conventionnelle mais avec succès.
En 1965, elle recevra même un Grammy Award pour son album « An Evening With Belafonte/Makeba. » Mama Africa s’est éteinte en Italie à l’âge de 74 ans, après un concert de soutien à un auteur menacé par la mafia italienne.

Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1985 et devient Citoyenne d’honneur 199011. En 1990, Nelson Mandela la persuade de rentrer en Afrique du Sud. En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film Sarafina ! qui raconte les émeutes de Soweto en 1976. En 2002, elle obtient le Prix Polar Music12 (la même année que Sofia Goubaïdoulina).
Elle a toujours rêvé d’une grande Afrique unie. Pour son pays, elle exhortait ses frères noirs au pardon : ‘’Il faut nous laisser grandir. Les Noirs et les Blancs doivent apprendre à se connaître, à vivre ensemble.’’

Mam Ouattara
Source : Web
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