Retenez cette marque RITUEL CAFÉ…
Derrière cette entreprise, il y’a Maria DION-GOKAN … une jeune ivoirienne diplômée de HEC Maroc. Après son Baccalauréat en 1997, Maria s’envole pour le Maroc. Diplômée de HEC Maroc en 2001, elle atterri en France où en 2003 où elle obtiendra un DESS en Audit à l’Université Schuman de Strasbourg (France).De 2004 à 2006, Maria fera un double master bilingue en Stratégie des Entreprises et Stratégie à l’international en partenariat avec le City Collège Brighton à l’Institut Arca Paris 15 France.Maria a exercé pendant plus d’une dizaine d’années dans le secteur de la relation clientèle, de la grande distribution et de la supply chain en France notamment dans des entreprises comme (Carrefour market, pitney bowes,Grand Vision France, zodiac Aerospace,lafarge holcim..)
En Septembre 2017, alors qu’elle visite un salon du café en France, elle réalise qu’ aucune de ses femmes qui souffrent le martyr pour parfumer nos cuisines du riche parfum du café, n’était représentée. Aucun des valeureux fermiers africains qui bravent tous les jours le soleil ardent du continent n’était non plus présent. Pour Maria, ça a été le déclic, une révélation.Une révélation qu’elle nommera RITUEL CAFÉ. Maria se formera 2 ans durant pour devenir l’une des rares femmes africaines Caféologue au monde. Après 2 ans de formation théorique et pratique, elle voyage à travers l’Afrique à la rencontre des acteurs du Café Africain dont sa marque Rituel café se fera l’ambassadrice.
Femme au grand cœur, elle se fait porte-flambeau des producteurs de café africains.
En mars 2021, Rituel Café s’installe à Abidjan.
L’objectif de la marque est de vous faire découvrir le café dans tous ces états, et de valoriser le café Africain et ivoirien tout en mettant en avant les acteurs .

Aujourd’hui, elle est notre invitée spéciale et répond à nos questions. Suivons l’interview du jour :
1) Bonjour, on espère que vous allez bien. Pouvez-vous vous présenter à notre lectorat ?
Je suis Maria DION-GOKAN, j’aime me faire appeler Lagoyac pour faire référence à mes origines. je suis une maman célibataire de 2 enfants de 15 et 7 ans et je suis une professionnelle du café, je suis caféologue, spécialiste des cafés Africains. Je suis la créatrice de la marque déposée Rituel Café et j’en suis la CEO.
Titulaire d’un diplôme HEC obtenu au Maroc en 2001 et d’un double master bilingue en Stratégie des Entreprises et stratégie à l’international, obtenu en France en 2005 et 2006, j’ai exercé pendant plus d’une dizaine d’années dans le secteur de la relation clientèle, de la distribution et de la supply chain en France. Par la suite, je deviens l’une des rares africaines Caféologues au monde, après 2 ans de formation théorique et pratique. J’ai décidé de me faire le porte-flambeau des producteurs de café africains.
Le déclic s’est produit le 17 septembre 2017 à un salon du café en France. A ce salon aucune de ses femmes qui souffrent le martyr pour parfumer nos cuisines du riche parfum du café, n’était représentée. Aucun des valeureux fermiers africains qui bravent tous les jours le soleil ardent du continent n’était présent.
Pour moi, ça a été une révélation. Une révélation que j’ai nommée RITUEL CAFÉ en 2018 quand j’ai déposé le nom de la marque. En Janvier 2019, la société a été créée en France au greffe de Versailles. En 2021, je décide de venir en Côte d’Ivoire et d’y installer la branche Afrique.
2) Qu’est ce qui a suscité chez vous cette envie de travailler avec le café et de devenir une caféologue ?
Pendant mes années de salariat, j’exerçais des activités parallèles de vente d’articles, de coaching en création d’entreprise et je militais dans des associations de défense de droits des entrepreneurs ou de ressortissants de la diaspora en France. J’ai toujours été très active. Mais, à la mi-2016, je ne me sentais plus à ma place en tant que salariée et j’avais urgemment besoin de me lancer dans une activité où je me sentirais plus utile, qui aurait plus de sens, où j’aurais de la valeur ajoutée.
Originaire de Côte d’Ivoire, je me suis dit qu’il me fallait trouver une activité qui serait aussi bien utile à mon continent d’origine qu’à mon pays d’adoption, la France.
J’ai tout de suite pensé à l’agriculture puis aux matières premières que sont le café et le cacao. Cependant, j’ai trouvé que le cacao n’avait pas besoin de moi, que je n’aurais pas beaucoup de challenges à mener en le choisissant. Je me suis donc focalisée sur le café. Le hic, c’est que je ne consommais pas du tout de café et il me fallait tout apprendre du café. J’ai décidé de chercher un salon professionnel du café en France pour m’y rendre et découvrir l’univers de cette matière première.
Nous sommes en Septembre 2017 et le salon des torréfacteurs a lieu à Lyon, cette année-là. Je réserve mon ticket d’entrée et je pars à Lyon , un dimanche en aller retour pour vivre mon aventure. Heureusement que j’ai pu compter sur le soutien et la disponibilité de mon ami Pierre, venu me chercher à la gare, pour me rendre au salon.
Là, ça a été le choc : de la chaîne de valeur du café, je n’y ai vu que ceux qui sont en bout de chaîne, les industriels, les fabricants de torréfacteurs, les importateurs, les fabricants de sacs, des torréfacteurs mais aucun producteur et encore moins Africain.
C’est à cet instant que je me suis senti investie de la mission de représenter le café Africain ici en France, en intégrant toute la chaîne de valeur. Je me suis donnée pour mission de devenir “le porte parole” du café Africain en France, le café Africain gourmet pour que ce continent rime avec haut de gamme et gastronomie. Il a fallu me former mais avant, déguster des cafés pour être crédible et savoir ce qu’était le produit que j’allais commercialiser. Je décide de prendre des cours de dégustation en décembre 2017 puis des cours d’extraction espresso, de latte art, de brewing/méthodes douces. Mais ce n’était toujours pas suffisant. Il me fallait aller à la source et me former sur le terrain, sourcer mes produits moi-même, importer mes produits moi-même, les faire torréfier en partie en Afrique et en partie en France.
Bien que l’exportation du café torréfié dans l’espace UE est soumise à des taxes de douane contrairement au café non torréfié (café vert), je décide d’en importer tout de même. Je suis une entrepreneure engagée. Si je n’importe que du café vert, les métiers de torréfacteur en Afrique ne vont pas se développer et les vocations ne vont pas se transmettre.
J’avais également à cœur de montrer que dans ces pays, ils sont capables de torréfier du café et de répondre aux exigences de la clientèle en France.
En Mai 2018, j’apprends qu’il y a un salon de l’afrodescendance. Je décide de m’inscrire et de tester mon concept de café 100% africain et gourmet. Je convaincs ma prof du moment de m’accompagner pour que je fasse mes armes. Il y a eu de la curiosité et de l’engouement autour du stand. Je repars du salon motivée et décidé à partir dans des pays producteurs pour parfaire ma formation et sourcer mes premiers cafés. Sur Instagram, je commence déjà à discuter avec des producteurs. Je suis approvisionneur acheteur de métier, il était donc indispensable que je m’occupe de cette partie. J’établis mon cahier des charges, je rentre en contact avec une prof française qui est sur le terrain au Kenya et je pars en Juin 2018 parcourir les plantations d’Arabica au Rwanda, Kenya et Ouganda pendant 2 semaines. Je rentre en France riche avec du café mais aussi avec un projet abouti.
3) Qu’est ce que la caféologie et quelle est son importance pour nous ?
Librement inspirée de l’œnologie, la caféologie se définit comme la science du café. Inventée en 2001 par Gloria Montenegro, une café addict reconnue, fondatrice de la caféothèque à Paris et ancienne ambassadeur du Guatemala en France. Ce néologisme se définit alors comme étant une dégustation visuelle, olfactive et gustative de cafés haut de gamme ou fins issus de terroirs sélectionnés. C’est un art qui demande donc du temps, le temps de percevoir, sentir, goûter et apprécier. On prend le temps de sélectionner les grains qu’on va torréfier, choisir la méthode appropriée de torréfaction afin de faire ressortir le meilleur de ce breuvage afin d’en faire une boisson excellente et délicieuse. On va humer, apprécier de façon olfactive l’un ou plusieurs des près de 1000 arômes / molécules que contient le café. enfin on va pouvoir déguster et apprécier le résultat en bouche. La caféologie permet d’arriver à ce résultat en traversant toutes ces étapes.
L’importance est de sublimer le café, faire découvrir le café sous l’axe qu’il mérite le mieux. La 2e boisson la plus bue dans le monde après l’eau mérite qu’on lui apporte toute cette délicatesse; la première denrée alimentaire qui s’échange dans le monde mérite qu’on rende hommage à toutes ces femmes et ces hommes qui sont aussi bien au début de cette chaîne de valeur que tous les autres. La caféologie permet de rendre hommage à tous ces acteurs, chacun a la même importance.
4) Votre café a une histoire. D’où vient-il ? Comment le sélectionnez-vous? Comment le travaillez-vous ?
Je suis sur un positionnement gourmet c’est-à-dire des cafés fins, des cafés de qualité, des cafés hauts de gamme. Tous mes cafés viennent d’Afrique, Ethiopie, Ouganda, Kenya, Rwanda, Burundi, Tanzanie, RD Congo, Cameroun, Côte d’Ivoire. Il y a un cahier de charges rigoureux que je mets en place pour sélectionner mes cafés, les producteurs avec lesquels je souhaite travailler. Je suis moi-même productrice et j’ai une petite plantation dans la région du Tonkpi, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ma plantation est située à Bougouiné, je cultive du robusta kouillou mais j’applique les méthodes rigoureuses de l’arabica gourmet pour mon café.
Je mets l’accent sur certains aspects que sont:
⦁ L’origine : il est primordial de connaître le pays d’origine du café pour déterminer avec précision son profil aromatique. Cela permet également d’obtenir plus d’informations sur les conditions de culture d’un lot ainsi que sur les choix du fermier au moment de la récolte.
⦁ L’altitude : plus un caféier pousse à une altitude élevée, plus ses grains sont denses, ce qui promet souvent un profil aromatique complexe. On peut parler d’altitude élevée à partir de 1200-1400 mètres.
⦁ La variété : certaines variétés sont plus qualitatives que d’autres. Citons par exemple le Bourbon, le Typica, le Caturra, les SL-28 et SL-34 (variétés créées en laboratoires pour le Kenya) et le Catuaï, très souvent présents dans les paquets de café de spécialité (toutes appartenant à l’espèce Arabica). Le robusta n’est pas très apprécié comparé à l’arabica , qui représente 65% à 70% du marché mondial. Je travaille mon robusta afin qu’il se rapproche des premiers.
⦁ La période de récolte : au-delà d’un an après la récolte, il est probable que le grain perd tous ses arômes ou une très grande partie en fonction des méthodes de conservation utilisées. Un café récolté après 2 ans, est un café que je ne peux retenir.
⦁ Le traitement : le profil aromatique du grain change en fonction de son traitement. En règle générale, plus un grain est recouvert de pulpe au moment du séchage, plus le café est susceptible d’avoir du sucre et du corps en tasse. La contrepartie est un goût de fermentation pas toujours maîtrisé.
⦁ La torréfaction : un bon torréfacteur doit trouver le juste milieu entre sa “patte” de professionnel et les arômes naturels du café, qu’il doit sublimer. La torréfaction ne doit ainsi pas prendre le pas sur la saveur du café. C’est au moment de la torréfaction que les arômes du café se développent, c’est l’une des étapes cruciales après la récolte et avant la dégustation.
⦁ La date de torréfaction : une fois torréfié, le grain de café devient très poreux et s’oxyde d’autant plus rapidement. Entre 1 et 6 mois maximum après torréfaction , si très bien conditionnés, nos cafés peuvent s’apprécier. Ils sont bons au-delà mais nous choisissons de miser sur la fraîcheur. Les cafés sont en grains jusqu’à la commande du client afin de lui garantir un meilleur produit.
Au delà du café, nous travaillons et recyclons les déchets issus de notre activité comme le marc de café pour en faire des cosmétiques, la pulpe et la peau pour en faire des infusions et des boissons, la toile de jute pour en faire des articles utiles dans la vie de tous les jours, développer l’apiculture dans le café, etc…

5) Parlez-nous de RITUEL CAFE ?
RITUEL CAFÉ, c’est plus qu’une entreprise. C’est mon tam-tam porte-voix !
Chaque produit développé par Rituel Café raconte une histoire. L’histoire des braves femmes et hommes grâce à qui nous pouvons savourer le café.
Produire un café Africain de qualité dans le Respect de l’Homme et de l’Environnement, telle est la philosophie de Rituel Café. Ce qui m’a valu à Maria la confiance absolue de de partenariats de différents horizons, notamment la CI, la RDC,le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, l’Éthiopie et bien d’autres encore. Je me porte ainsi volontaire du titre d’ambassadrice des sans-voix du café africain.
Un fruit au mille et un arômes dont beaucoup ignorent la vaste étendue de son utilité. Depuis le miel de la fleur du caféier jusqu’à la confiture de café, les produits dérivés sont sans limite.
Liste des Produits et services commercialisés par RITUEL CAFÉ
*Café vert
*Cafés torréfiés
grains
moulu
capsules biodégradables ou rechargeables
*Infusions
cascara (peau et pulpe de cerises de café)
kutti (feuilles séchées de café)
fleurs de caféier
*Bougies
gourmandes au café
bijoux et gourmandes au café
exfoliantes au café
*Cosmétiques
savon exfoliant au café
Gommage exfoliant au café
crème de massage au café
exfoliant pour les lèvres au café
anti cernes pour les yeux au café
*Parfums
-d’ambiance
-de voiture
-de corps (en cours d’élaboration)
*Miels de fleurs de caféier
*Coffrets cadeaux
*Petits Équipements de café pour faire sa boisson café

*Ateliers, formations, accompagnement pour les personnes qui veulent se lancer dans le café ou pour les personnes exerçant dans la chaîne de valeur du café
*Prestations traiteur café pour événements et petits déjeuners professionnels ou familiaux
*Excursions et voyages à l’origine (dans un pays producteur de café)
6) Quels sont les principaux challenges que vous avez dû surmonter ?
Le premier a été celui de ma condition de femme, maman et célibataire. Je suis divorcée et j’ai la garde et la charge de mes deux enfants mineurs. Et mon activité m’éloigne très souvent du domicile ou du pays. Il a fallu adapter l’éducation de mes enfants à ce projet et à cette activité. Je fais de l’évènementiel, donc très souvent sur les foires et les salons, je vais à l’origine, sourcer les cafés, travailler avec les producteurs, je suis de ce fait absente souvent , il faut dans ce cas trouver un mode de garde pour les enfants, leur apprendre l’autonomie, accepter que maman ne soit pas souvent présente.
Le second le financement. je me rappelle, avec une amie, être allée solliciter un financement auprès d’un compatriote qui m’a ri au nez en me disant que moi, femme, Ivoirienne , je ne pouvais pas avoir le culot et l’audace de créer une marque de café sans que je ne mette au devant de mon propre projet un occidental. De ce fait il n’allait pas pouvoir me prêter cet argent parce qu’il n’y a pas d’occidentaux dans ce projet.
C’est donc une association en France, l’adie (adie.org) qui m’a aidée. En Août 2018, cette association me prête 5000 € et me propose de tenter le crowdfunding pour lever 5000 € supplémentaires. Ils étaient en partenariat avec la plateforme TUDIGO, ils ont suggéré mon dossier, qui a été étudié et accepté, j’étais la première entrepreneure venant de l’Adie, à me lancer dans le crowdfunding. Pour la petite histoire il faut savoir que j’avais sollicité la plateforme ULULE et ils n’avaient pas trouvé mon projet pertinent.
Ensuite, j’ai le soutien constant de mes parents et frères qui ont participé à l’élaboration de ce projet en finançant généreusement mes cours , quelques voyages et déplacements pour la formation. Car oui, on se forme en caféologie.
On a toujours besoin de financement pour le développement car les premières années ne sont pas du tout faciles. Aujourd’hui, je ne me verse pas encore de salaire mais Rituel Café arrive à financer une bonne partie de son activité.
La formation, je crée constamment des produits, élabore des concepts en relation avec ma matière première qui est le café, ce qui revient à de l’innovation. J’ai plusieurs produits innovants que je conçois de manière autodidacte et il me manque dans certains cas l’accompagnement pour les mettre sur pied. Je vais donc à mon rythme.
7) Comment organisez-vous votre travail avec tous les pays partenaires? Comment choisissez- vous les producteurs avec qui vous travailler ?
Je source mes producteurs dans un premier temps par recommandation. Je connais des acteurs du monde du café dans tous les pays que je source, je suis en relation avec des coopératives ou des acteurs de la chaîne de valeur du café. J’en ai aussi rencontré via les réseaux sociaux et j’appartiens à des plateformes d’acteurs de la filière café.
Dans un premier temps, je leur envoie un questionnaire pour en savoir un peu plus sur eux, leurs méthodes, leur production etc… Tout ce qui est en rapport avec mon cahier de charges: variété, process, altitude, sol, région, pays, pluviométrie, production annuelle, par process, nombre de planteurs, utilisation ou non de produits chimiques, transport des cerises, nombre de stations de lavage, profile du café, etc….
Ensuite je reçois un échantillon que je vais tester , déguster et éventuellement noter pour me faire une idée. pour cela je vais noter, le corps, la fragrance, le goût, l’acidité, l’équilibre, etc… et en fonction de ce que je trouve, je décide oui ou non de le sélectionner. Puis je passe commande et je me fais livrer. C’est pour le café vert. Pour les cafés torréfiés, je choisis de travailler avec quelques torréfacteurs dont j’aurais au préalable tester aussi leurs cafés, je me serai assuré également de la traçabilité.
8) Aujourd’hui RITUEL CAFE c’est qui, c’est quoi et où en êtes-vous ?
Aujourd’hui Rituel Café est une initiative éthique et engagée, animée par la volonté de rendre hommage au café africain à travers une sélection minutieuse et diversifiée de cafés d’exception. Rituel café est présent en France où elle a été créée et en Côte d’Ivoire où elle est en train de se faire connaître. Rituel Café emploie aujourd’hui 3 personnes de façon permanente et travaille avec de nombreux partenaires prestataires notamment pour la fabrication de ses produits cosmétiques, ses boissons, pour ses prestations de copyrighting, d’infographie, les organisations de voyages et formations.
Aujourd’hui nous souhaitons nous faire connaître sur le continent Africain, amener les Ivoiriens à découvrir Rituel Café, former tous les acteurs de la chaîne de valeur du café à commencer par les planteurs, aider les personnes à se lancer dans le café et leur faire connaître toutes les techniques pour valoriser leur activité.
Nous souhaitons que les Africains en général et les Ivoiriens en particulier sachent ce qu’est le café, nous souhaitons faire la promotion de cette boisson, de ce produit qui est méconnu, les amener à découvrir tout le potentiel de cette denrée précieuse qu’est le café. Nous souhaitons rétablir la vérité sur tout ce qui se raconte sur le café. A travers notre gamme très élargie de produits au café, les clients se rendent compte du potentiel de ce produit .
9) Quelle satisfaction avez-vous aujourd’hui ?
Je suis personnellement satisfaite , 3 ans après avoir découvert le café, d’être à ce niveau. Je me réjouis, Que des personnes pensent automatiquement à Maria DION-GOKAN ou Lagoyac ou Rituel Café quand on parle café, que je sois reconnue par certains comme une experte, que j’ai réussi à convertir plusieurs personnes à la consommation du café, certes à une petite échelle mais qui j’en suis sûre fera boule de neige, que j’ai impacté mon environnement grâce au café.
Amener tout le monde à déguster le café par tous les moyens possibles était un de mes objectifs en me lançant. Il reste encore du chemin à parcourir, être présente dans certains pays, mais aussi dans certains secteurs, comme des hôtels, collaborer avec des professionnels de la culture, de l’agroalimentaire , ouvrir une école, former plus de personnes, tels sont les rêves qui restent à réaliser aujourd’hui.

10) Aujourd’hui peut-on déguster du RITUEL CAFE à Abidjan ?
Oui bien sûr il est possible de déguster Rituel Café à Abidjan, nous livrons partout . Nous sommes situés aux deux Plateaux sur le boulevard Latrille. Nous privilégions néanmoins la livraison pour être à mesure de répondre efficacement à la demande du client. Nous travaillons majoritairement sur commande car, comme je l’expliquais plus haut, nous procédons à la mouture du café au moment de la commande du client afin de privilégier la fraîcheur du café. De plus, nous adaptons les commandes aux besoins et goûts du client. Selon les envies du clients, ses goûts, ses désirs, nous lui produisons le café qui lui correspond. Rien n’est standard chez rituel café et le client ne dégustera nulle part ailleurs les produits et cafés qu’il découvre chez nous. Leur conception fait l’objet d’une sélection minutieuse, d’une torréfaction délicate et d’un soin particulier.

11) Quelle est la spécificité du café de RITUEL CAFE ?
Notre choix se porte spécifiquement vers des cafés de spécialité ou cafés gourmets, appelés aussi cafés fins ou cafés rares, travaillés par des producteurs aux méthodes d’exploitation et de traitement qui en font des produits à part. Le café de spécialité se distingue par une histoire que son terroir d’origine nous livre à travers une large palette de saveurs et d’arômes. Un café d’une excellente qualité demande une maîtrise complète de la chaîne de valeur. En ce sens, nous démarchons directement auprès des planteurs en Afrique, engagés et investis dans des agricultures très durables.
Nous travaillons exclusivement avec les petits producteurs locaux et privilégions le Direct Trade en payant le prix juste et en évitant le plus possible les intermédiaires ou les longues chaînes de valeur du café.
Nous reversons, sur chacune de ces ventes, un pourcentage aux fermiers avec qui nous travaillons afin d’améliorer leur quotidien ou en nous associant à des projets solidaires.
12) Quels sont vos espoirs et vos ambitions pour le café de Côte d’Ivoire ?
Je souhaiterais tellement qu’au niveau qualité nous soyons parmi les meilleurs, que les producteurs soient formés et accompagnés du mieux qu’il faut, qu’ils soient conscients de l’enjeu du résultat définitif en tasse , de leur implication, que le café de CI participe aux compétitions internationales. Il n’y a pas d’école de caféologie en CI, ce n’est même pas enseigné dans les écoles. J’aimerais que nous changions notre manière de promouvoir le café afin que de plus en plus de personnes s’y intéressent, que la caféiculture reprenne de plus belle. j’aimerais qu’on réfléchisse en terme de transformation de produits issus du caféier, qu’on s’intéresse à la valorisation des déchets de cette activité, que le potentiel du café soit révélé . Je souhaite que le café de CI soit consommé et apprécié. Qu’on fasse enfin du fine robusta, qui est l’équivalent du café de spécialité dans l’arabica. C’est du robusta fin, gourmet, haut de gamme, cela nécessite beaucoup de travail mais nous en avons les ressources.
13) Quels conseils aimeriez- vous vous donner à vous-même il y a cinq ans ?
J’aurais dû commencer plus tôt .
Retrouvez Rituel café ici :
Deux plateaux, boulevard Latreille non loin de Macaci,
info@rituelcafe.com / rituelcafe1978@gmail.com
Tél +225 05 85 29 42 98
+33786803461

CN
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