SALIMATA SORO est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en marketing communication de l’école de Commerce de Gestion (ECG) Abidjan depuis 2007.
En 2010, Elle a immigré au Canada avec sa famille. Aassistante administrative alors, elle obtient un diplôme en Ressources Humaines et un autre en Développement de Carrière.
En 2013, elle devient conseillère en emploi pour un organisme à but non lucratif et obtient son Diploma Human resource management, à l’université de winnipeg.
En 2014 et 2015, elle retourne aux études à temps partiel pour faire un MBA avec double majeure en Ressources humaines et leadership à University of Fredericton, un autre : Diploma career development coach university of Winnipeg et un Certificate Management and leadership University of Winnipeg
En 2016, elle obtiendra son Certificate Diversity and inclusion, University of Maniroba
En 2017, elle termine son MBA et devient Directrice des Programmes d’employabilité pour le CDEM (Communauté économique des municipalités ) bilingues du Manitoba.
En 2018, elle obtient un diplôme en Gestion des Communauté puis un autre en immigration.
En 2019, elle est promue au poste de Directrice des Ressources Humaines, de l’employabilité et de l’immigration pour le même employeur et consultante certifiée en immigration.
En 2020, elle finit sont Diplôme consultant agréé en immigration College Herzing ( Montréal).
Son travail consiste à coordonner tous les programmes aidant à l’insertion professionnelle des immigrants francophones du Manitoba et développe également des programmes d’employabilité pan – canadien pour toutes les provinces du Canada où il y a des populations francophones sauf le Québec. Pour la portion RH, elle fait les embauches pour le CDEM et toutes les tâches liées au poste de RH (recrutement, développement, formation…) pour l’immigration, et a la charge de l’immigration francophone du Manitoba en travaillant étroitement avec le ministère de l’immigration.
Elle nous raconte son parcours et son expérience en tant qu’immigrée.

1) Bonjour Mme SORO, Soyez la bienvenue chez CorineMaez.com ! Nous avons hâte de débuter L’interview. Et si vous nous partagiez votre parcours pour commencer?
Je suis SALIMATA SORO. Je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en marketing communication de l’école de commerce de gestion (ECG) Abidjan depuis 2007. En 2010, j’ai immigré au Canada avec ma famille. Arrivée au Canada, j’ai eu un premier emploi comme assistante administrative. Parallèlement j’ai fait un diplôme en ressources humaines et un autre en développement de carrière. En 2013, j’ai eu un poste comme conseillère en emploi pour un organisme à but non lucratif. En 2015, je suis retournée aux études à temps partiel pour faire un MBA avec double majeure en Ressources humaines et leadership à University of Fredericton. J’ai terminé mon MBA en 2017 et je suis devenue directrice des programmes d’employabilité pour le CDEM (Communauté économique des municipalités bilingues du Manitoba. En 2018, j’ai fait un autre diplôme en gestion des communauté puis un autre en immigration. En 2019, je me suis vue promue au poste de directrice des ressources humaines, de l’employabilité et de l’immigration pour le même employeur. Je suis également consultante certifiée en immigration.
2) Vous arrivez dans un nouveau pays que vous ne connaissez peut-être pas. Tout est nouveau. Une nouvelle langue. Comment vivez-vous cette prise de conscience?
Dès que je suis arrivée au Canada je me suis inscrite pour des cours d’anglais. Je suis arrivée ici avec mon mari et mon fils de 2 ans alors j’avais plus ou moins de famille avec moi. Cependant, j’ai divorcé en 2012 et je me suis retrouvée toute seule avec mon fils et ma fille qui avait à peine 1 an. Ça n’a pas été évident, mais j’ai mis les bouchées doubles, je me suis mise au travail et le résultat est satisfaisant. Je dois reconnaître que j’ai passé 2 à 3 années difficiles entre un emploi à temps plein, des études en soirée et deux enfants de moins de 7 ans, toute seule. Je ne me suis pas découragée, il y a eu des jours et des nuits de pleurs mais une prise de conscience s’imposait à moi et c’est ce que j’ai fait. De 2012 à 2015 c’était certainement les années les plus difficiles de mon immigration mais elles ont été également les années les plus enrichissantes.
3) Avec le temps qui passe vous vivez des situations, des expériences…Comment se déroule concrètement votre intégration ?
J’ai envie de dire que mon intégration est pratiquement complétée. Il y a encore des choses à apprendre mais je crois que l’essentiel a été fait. Je regarde ma carrière et je me dis que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Je regarde aussi les autres immigrants originaires de la Côte d’Ivoire qui vivent ici à Winnipeg, et je me considère chanceuse et privilégiée.
4) Vous avez un enfant quand vous y alliez. Il est tout jeune. Comment vit-il cette nouvelle vie ? Comment il s’adapte ? Quelles ont été les astuces que vous avez utilisées pour le connecter à sa nouvelle vie ?
En général, l’immigration est facile pour les jeunes enfants. Ils s’adaptent sans efforts et vivent comme si rien n’a changé. Mon fils est arrivé ici à 2 ans, je ne pense même pas qu’il s’est rendu compte d’avoir changé de pays. Les choses ont été normales pour lui. J’essaie quand même de garder un œil sur son éducation en restant un pied dans ma culture pour qu’il n’oublie pas d’où il vient.
5) Depuis quelque temps vous êtes la Directrice des Ressources Humaines, de l’Employabilité et de l’Immigration à la Communauté Économique des Municipalités bilingues du Manitoba au Canada. Quel est le rôle que vous jouez ?
Je coordonne tous les programmes aidant à l’insertion professionnelle des immigrants francophones du Manitoba. Je développe également des programmes d’employabilité pan – canadien pour toutes les provinces du Canada ou il ya des populations francophones sauf le Québec. Pour la portion RH, je fais les embauches pour le CDEM et toutes les tâches liées au poste de RH (recrutement, développement, formation…) pour l’immigration, j’ai la charge de l’immigration francophone du Manitoba et travaille étroitement avec le ministère de l’immigration. Je ne le fais pas toute seule, j’ai toute une équipe qui travaille sous ma supervision pour réaliser tous ces projets.
6) Vos services sont-ils destinés à tous ou avez-vous une cible particulière?
Aux francophones vivant au Manitoba et aux candidats à l’immigration.
7) Comment votre structure suit les personnes qui souhaitent immigrer au Canada ?
Nous aidons les immigrants à s’insérer professionnellement. Nous les accompagnons également dans leurs choix de carrière et/ ou de retour aux études. Pour le volet immigration nous les aidons dans leur procédure d’obtention de la résidence permanente canadienne.
8) Quel est l’importance du lien des Ressources Humaines (ce que vous faites) et l’immigration ?
Les ressources humaines c’est de la gestion de carrière avant toute chose et le cœur de l’immigration est l’employabilité. Ces 3 choses (Rh, immigration et employabilité se chevauchent) de sorte que je n’ai pas l’impression de vraiment occuper 3 postes différents.
9) Pouvez-vous laisser un dernier mot à ces jeunes dames qui ont immigré ou qui le souhaitent ? Peuvent-elles y croire ?
L’immigration c’est un projet de vie. Et comme tout projet, il doit être planifié à l’avance. Il faut clairement définir ses attentes avant d’immigrer sinon on a vite fait de tomber dans le découragement. Je crois personnellement que l’immigration peut être une opportunité de se réaliser socialement et professionnellement si on y met du sien. C’est sur qu’on ne peut pas immigrer et rêver vivre comme si on était chez nous (servante, chauffeur…) C’est une réalité différente et il faut vouloir s’y adapter. En ce qui me concerne, l’immigration m’a fait me découvrir réellement. J’ai appris à me débrouiller toute seule, à me surpasser, à donner le meilleur de moi sans en attendre de personne. Je peux dire que l’immigration a fait de moi une meilleure femme, une meilleure mère et un meilleur leader; en somme une meilleure personne. J’ai grandi et je le dois à l’immigration. Cependant, il y a le revers de l’immigration. Certaines personnes ont tout perdu en immigrant de la mauvaise façon mais surtout en refusant de s’adapter à leur nouveau pays. Certains ont perdu leurs rêves en immigrant, d’autres ont perdu leurs familles.
Tout ça mis ensemble, je peux dire que l’immigration bien planifiée en vaut la peine même si enfin de compte l’immigration c’est surtout une décision personnelle à assumer avec les bons et les mauvais côtés.

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