Sharon est une jeune journaliste franco-ivoirienne d’origine guinéenne qui a débuté comme journaliste-présentatrice télé en 2017 sur la chaîne Africa 24. Pendant deux ans et demi, elle est journaliste et présentatrice du Journal télévisé et du Financia sur la chaîne panafricaine basée en région parisienne.
En 2019, elle rentre en Côte d’Ivoire, d’abord pour travailler pour une boîte de production de la place puis pour Life Tv. Depuis juin 2020, Sharon Camara présente le JT de 19H45 sur Life TV, la chaîne généraliste ivoirienne.
Passionnée de mode, Sharon est aussi journaliste et rédactrice mode pour le site Fashionunited depuis 2017. La plateforme destinée aux professionnels de la mode est présente dans 25 pays et disponible dans 16 langues.
Soyez la bienvenue chez CorineMaez.com ! Pouvez-vous vous présenter à notre lectorat ?
Je suis Sharon Camara, journaliste-présentatrice du 19h45 sur Life Tv. J’ai récemment fêté mes trente ans. Je suis d’origine Ivoirienne-guinéenne et de nationalité franco-ivoirienne.
Quel a été votre parcours jusqu’à présent ?
Je suis titulaire d’un bac littéraire option théâtre. J’ai un Bts en communication, un bachelor en communication des entreprises, un bachelor en journalisme multimédia et un master en journalisme de mode que j’ai obtenu en juillet 2017.
J’ai été embauchée a Africa24 comme journaliste-présentatrice, j’y ai fait deux ans et demi. J’ai eu la chance d’avoir la proposition d’une boîte de production quand je suis rentrée en Côte d’Ivoire en avril 2019. J’ai été contacté par Life Tv, j’ai fait des essais et j’ai été prise pour le journal télévisé qui a commencé en juin 2020. Donc depuis juin 2020, je suis journaliste et présentatrice à Life Tv.
Quelles sont les qualités à avoir pour exercer le métier de présentatrice ?
Donc c’est différent du fait d’être journaliste. Dans le métier de présentatrice, il faut savoir bien s’exprimer, gérer son stress parce que c’est souvent du direct. Il faut être présentable, faut pas se mentir, c’est quelque chose qui est assez important. Il faut prendre soin de soi, de son image, et pour le côté journaliste il faut être calé sur les sujets dont on parle, l’actualité globale du pays car nous on est sur un JT national. C’est vraiment l’actualité locale donc il faut être calé la dessus.
Pouvez-vous nous raconter une journée type d’une présentatrice ?
Ce qu’il faut savoir c’est que ce qu’on voit à la télé c’est vraiment 20 pour cent du boulot qui est fourni derrière. Ça veut dire qu’ avant même d’arriver au travail, il faut que moi même en amont je prenne le temps de m’informer, de faire mes revues de presse, c’est quelque chose qui peut prendre 1 à 2 heures. L’idéal c’est de le faire de manière quotidienne, de regarder le JT des autres chaînes. Il faut s’informer, faire des propositions, c’est à dire moi quand je viens au travail, il faut que j’ai des idées à proposer au rédacteur en chef. Il faut que je sois à l’affût de toute information, ça c’est très important, il faut ne pas attendre que l’information vienne à nous. Il faut toujours être en train de chercher l’information et avoir un œil journalistique dans notre quotidien parce que c’est dans notre vie quotidienne qu’on trouve les informations, les idées de reportages. Ça doit se faire au quotidien sur les réseaux sociaux, quand on se balade, quand on discute avec les amis, quand on est au supermarché, quand on discute avec le gardien, les voisins, tout ça peut être des idées intéressantes pour nos éditions, donc il faut être à l’affût, il faut être journaliste 24h/24.

Quelle a été la motivation pour revenir à Abidjan ?
Moi j’ai eu ce déclic en 2017. Avant ça je ne pensais pas revenir, j’aimais beaucoup vivre à Paris. Pour moi Paris, y avait pas meilleure ville pour vivre. En 2017, je suis venue à Abidjan pour une semaine et ça faisait quinze ans que je n’étais pas venue et vraiment le déclic a été très rapide à la sortie de l’aéroport. Je me suis dit c’est ici que je veux vivre, je dois vivre, c’est là que mon destin m’emmène. Même au-delà de ma propre personne, c’était ma destinée, il fallait que je sois ici pour que certaines choses se déclenchent dans ma vie. Vraiment ça été un déclic et après ça du coup j’ai commencé à chercher pas activement, à faire passer le message, dire que je voulais rentrer donc s’il y avait une proposition, une offre, il fallait qu’on me dise ou qu’o. pense à moi parce que j’étais intéressée. Et c’est ce qui s’est fait, c’est un ami qui m’a présenté un producteur qui a fini par m’embaucher.
Quels sont les défis que vous avez dû surmonter depuis votre retour ?
Il y en a eu tellement. C’est depuis 2019 que je suis là, en pratiquement deux ans, un peu plus de deux ans, je pense que j’ai beaucoup mûri. J’étais dans mon petit cocon en France. Là je suis venue en Côte d’Ivoire, c’est vrai que je suis née ici mais j’ai pas toute ma famille ici. Ça été dur, y’a eu des périodes difficiles mais je suis une fonceuse donc j’ai dû me relever. Y’a eu un choc culturel, ça paraît étrange mais oui y’a eu un vrai choc culturel parce que moi je suis venue avec ma mentalité. Je suis partie en France j’avais dix ans, je suis revenue m’installer j’avais 27 ans donc ça été un choc culturel. Cette partie a été plus difficile que le reste. Et jusqu’à présent je dois m’adapter et les gens doivent s’adapter à moi. Il y a une adaptation qui doit se faire et ça évolue.
Êtes vous heureuse de cette décision aujourd’hui ? Qu’a-t-elle changé dans votre vie ?
Heureuse plus que jamais si ça doit se refaire, je le referai dix mille fois. Ça a changé beaucoup de choses, j’ai fait des rencontres incroyables. J’ai un job que j’aime, j’ai une vie que j’aime, j’ai énormément mûri en étant ici, j’ai beaucoup de projets, je vois l’avenir et je visualise où est ce que je veux aller, comment est ce que je vais évoluer. Et tout ça, c’est ici.
Quelle est la particularité de votre personnalité ?
Je suis quelqu’un de très déterminée. Autant je suis quelqu’un de très calme, dans son coin, très observatrice, autant je suis une fonceuse, une personne qui sait où elle va. Une personne qui sait qui elle est, ce qu’elle veut et comment l’obtenir.
Que nous réserve l’avenir avec vous ?
Beaucoup de choses, de surprises. J’ai énormément d’ambition, j’ai envie de faire pleins de choses et je crois que je n’ai pas fait la moitié déjà en tant que journaliste. Après le journalisme, j’ai énormément de rêves, d’ambitions. Je me donne clairement les moyens d’atteindre ces objectifs. Mais après l’homme propose, Dieu dispose, tout est entre ses mains, moi je me laisse guider. Autant j’ai mes projets, j’ai mes envies, autant je sais que c’est Dieu qui décide et je respecte sa volonté par-dessus tout.
Que souhaitez-vous dire comme conseils à vous plus jeune, il y a 10-5 ans ?
A la jeune Sharon, il y a dix ans donc qui avait vingt ans, je lui dirais d’être patiente et d’être constante dans son travail et de ne pas se laisser distraire. A la Sharon de vingt-cinq ans reste concentrée, soit patiente et ne prend pas de décision rapide, prends ton temps pour analyser avant de prendre tes décisions.

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